orchestres.htm

J'ai retrouvé dans mon grenier, bien rangé dans un carton, parmi les disques vinyles que je conserve précieusement (Cha va valouère des sous un jour, cha ch'est sûr !), ce 45 tours de "nos" Mirages.

Jean-Michel HOTTIN, dans un mail du 1.02.2007, confirme le bon placement. Il dit:

"En fouillant dans mes vieilles caisses ( et sans contrepèterie , stp ) , j'ai retrouvé ce document que m'avait envoyé notre camarade DEMARCQ en 1989, alors que j'étais encore dans le Nord . Le disque des Mirages , tu le constates , y est évalué à plus de 300 F . De 1989 ! Combien en 2007 ? Va savoir ! ... Tous ceux qui ont investi en 1963 n'ont rien à regretter . Financièrement , s'entend ."

Qui ne se souvient des slows langoureux et des "plaçages de pêches" dans les sauteries normaliennes, au son de ces morceaux envoûtants ?

Claude SARRAT:

Lorsque Les Mirages ont sorti leur premier disque, enregistré chez Pathé Marconi, ils ont attendu très longtemps la réception du colis de vinyles. Inquiets ils se sont renseignés : leurs disques avaient bien été envoyés et... réceptionnés ! Enquête dans le milieu agents de service qui réceptionnent les colis et après de longues recherches, Bingo ! On a retrouvé les disques dans leur emballage, rangé soigneusement dans le magasin des denrées alimentaires : ben ouais Pathé Macaroni ça se mange non !

Michel LEMOINE:

C'est Jean-Luc SALVERT, notre batteur, qui avait fait le rapprochement entre "Marconi" et "macaroni" pour expliquer le rangement des cartons parmi les réserves alimentaires de l' EN.

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Le Clan du Carillon

    Le " Clan du Carillon " fut formé à l' ENG d'Arras en 1947.
    Il prit ce nom après avoir chanté envers et contre tous " Les 3 Cloches ", en imitant les Compagnons de la chanson.
    Après avoir tant de fois chanté les cloches, le groupe vocal décida d'adopter ce nom de "Clan du Carillon".

Ce groupe vocal existait encore en 1960-1961, quand nous étions "mulets". Les cloches du Carillon de l'ENG se sont tues avec la sortie de la promo 57-61. Dommage !

Le Clan du Carillon, après sa formation en 1947, a donné naissance à d'autres ensembles vocaux.:

Le "Trèfle à 5 feuilles", formé en 1950 en terre héninoise autour de Claude CORNETTE, surnommé "Beef", et de son infatigable guitare. Ils étaient 5, comme le suggère le nom du groupe, à mettre leur voix au service de la chanson populaire : Claude CORNETTE, René DELALAING, Claude GENTY, Bernard FORTIN et André DAMIENS.
"Les 421". Constitué en 1953 à partir du groupe du "Trèfle à 5 feuilles" auquel sont venus se joindre Emile DUCAMP, Henri BOESCH et Michel GODEFROID, puis, 10 ans plus tard, Roger FARDEL et Marcel PINTE. Trente ans plus tard, les "421" organisent leur dernier concert, à l'École Normale, le 24 mai 1983, pour le centenaire de l'Ecole Normale d'Instituteurs d'Arras. Une belle histoire d'amitié et de franche camaraderie. Les "421" ont enregistré 8 disques (dont les bénéfices étaient reversés à des coopératives scolaires.)

Alain PLATIER a retrouvé l'un de ces disques, dont j'ai numérisé les 4 chansons :

Face 1	L'oncle Sam	1' 57	1852 Ko
	Santiano	2'32	2398 Ko
Face 2	Les cornemuses	2' 25	2269 Ko
	Le déserteur	2'11	2058 Ko

Je vous conseille d' enregistrer le fichier sur votre disque dur (Clic Droit sur le nom du fichier, puis "Enregistrer la cible sous..."), puis de l' écouter plus tard, hors ligne, afin de ne pas "mélanger" cet air avec la musique de fond de la page. Ou alors, mettez la musique de fond de page en pause, grâce au panneau de commande du lecteur, en haut à gauche de la page.

Alain COLLETTE :

" Tu ne te souviens plus de ces gars qui nous faisaient chanter, à notre arrivée à l' EN,dans une salle du nouveau bâtiment, pour recruter des chanteurs ? Mon " AU CLAIR DE LA LUNE " ne leur a pas plu, je n'ai jamais fait partie de leur chorale. "

Bruno PETIT:

Notre camarade Jean FLORET , lui, dont le ramage était aussi beau que le plumage, fut recruté lors de l'une de ces auditions et devint membre de cette formation, ... et quel membre !

Daniel CACHERA:

En plus des copains musiciens cités dans la page "les orchestres "du site, je me souviens et dénonce quelques camarades de la 1^ère A qui, un jour ou l'autre, ont osé sortir leur instrument: les doigts du bon Pédro ont chatouillé les touches de son piano à bretelles, la clarinette de Lionel BUÉ a dû baver plus d'une fois et les lèvres de Guy CHARLET effleurer sa flûte traversière. J'étais toujours admiratif devant leur prestation, moi qui ne serai bien longtemps plus tard qu'un piètre musicien (n'est-ce pas Lionel LEPRÊTRE ?).

Comme Alain COLLETTE, mon interprétation d'une bluette d'Alain Barrière devant le comité de sélection du Clan du Carillon n'avait pas dû le convaincre de mon talent; tant pis, je tenterai une carrière solo (voir la photo prise en 1961 dans la page de CACHERA). hum! En 1962-63, Jean-Jacques BROUTIN devait tenter de remonter le Clan du Carillon.. Cette fois-ci sélectionné, je rejoignais une fois par semaine d'autres copains dont Jean-Pierre GOURNAY pour répéter : "Fais ta prière , Tom Dooley, Demain, tu vas mourir ......" .

4 ou 5 semaines plus tard, le nouveau Clan du Carillon agonisait: BROUTIN avait dû estimer qu'on ne valait pas un clou.

Vignettes	Nom du fichier texte associé	Source	taille de la photo
	1950_trefle_a_5_feuilles.txt	Bulletin de l'Amicale des anciens de l'EN d'Arras n° 75 (avril 2015) Claude CORNETTE Marcel PINTE	363 Ko
	26.06.1952 - Le Clan du carillon aux Tintelleries à Boulogne-sur-Mer. "J'ai trouvé cette rareté, au hasard de mes recherches, dans l'édition de la "Voix du Nord" du jeudi 26 juin 1952. Leur prestation s'inscrivait à l'époque dans le cadre des festivités de "l'Exposition Internationale de la Pêche" à Boulogne-sur Mer en juin 1952... Je pense qu'elle pourrait intéresser un grand nombre d'entre nous, en particulier nos historiens, au cas où ils ne l'auraient pas déjà en leur possession."	Lionel LEPRÊTRE	326 Ko
	1960_1961_le_clan_du_carillon.txt	H CHARPENTIER P GOBLET	191 Ko
	1960_1961_le_clan_du_carillon_02.txt	A COLLETTE	192 Ko
	1960_1961_le_clan_du_carillon_03.txt	Bulletin de l'Amicale des anciens de l'EN d'Arras n° 75 (avril 2015) Claude CORNETTE Marcel PINTE	280 Ko

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Le Normal Jazzmen

Sources: SARRAT Claude, GOBLET Patrick

De gauche à droite:

- SAVARY Jean-Luc au trombone

- CHANTRY Serge à la clarinette

- LEUNENS Daniel (58-62, puis surveillant de 1962 à au moins 1965.)

- DELAHAYE Michel au piano

- DEHAYNIN Yves (61-65) à la batterie

Trouvaille : Notre camarade Jean-Pierre BERNABLE, du fin fond de ses Pyrénées Orientales, a retrouvé dans ses archives un 45 tours enregistré par le Normal Jazzmen.

Et Pierre LAMPIN a retrouvé la pochette du disque que son épouse a du se procurer à l' ENG, car entre 1962 et 1964, Pierre était à l' armée. La couverture du disque est superbe et manifestement "faite main".

Serge CHANTRY:

La pochette du disque a pratiquement été réalisée entièrement par Daniel LEUNENS (dit "ch'nens") et moi. C'est à cette époque que j'ai découvert ce qu'était un "souffle au cul" (expression de ch'nens qui désignait ce petit appareil qui nous a permis de faire ce dégradé de jaune sur la pochette dont j'avais complètement oublié l'existence car, comble d'ironie je n'ai pas pu conserver un seul disque, alors qu'il s'en est perdu plus d'une centaine d'invendus dans les sous-sols de l'E.N.) Je garde de cette période d'excellents souvenirs notamment tout ce travail de préparation du disque avec ch'nens comme "impressario" du groupe alors qu'il était surveillant. C'était un copain très sympathique, bout en train, plein d'humour, et il savait très bien "jouer" de son cheveu sur la langue lorsque cela lui semblait nécessaire. Je ne me souviens pas l'avoir revu après l'E.N. Cela me ferait vraiment plaisir si quelqu'un pouvait m'en donner des nouvelles. Encore, à propos du disque réalisé avec PATHE MARCONI, l'anecdote que racontait Claude SARRAT concernant les disques qui n'arrivaient jamais, les cartons ont traîné plus de 3 semaines entre des boîtes de pâté et de macaronis, je vous laisse faire le lien...

Ce 45 tours contient 4 morceaux, dont un ("Yeamen") a été composé par notre camarade Serge CHANTRY.

Je vous propose ces 4 morceaux, afin d'apprécier la sonorité très particulière de ces vieux enregistrements.

Face 1	Aimez-vous Brahms ?	3' 06	2907 Ko
Face 1	La ballade à Sylvie	2'12	2070 Ko
Face 2	The stranger on the shore	2' 49	2643 Ko
Face 2	Yeamen (Serge CHANTRY)	3' 06	2912 Ko

François CHOJNACKI:

Le Normal Jazzmen suscite toujours de la belle émotion ! Et c'est très, très bien. Viva la mousica !

Deux de mes souvenirs sont marqués par l'expression de ce groupe, et notamment grâce à la gentillesse et l'amitié d'Ignace.

Pour le premier, très circonstancié, Serge m'avait proposé d'assister à l'enregistrement de leurs partitions dans l'arrière salle d'un café place du Théâtre à Arras. Il s'agissait bien sûr d'un jeudi après-midi et l'opération se déroulait dans une pièce aveugle où il a fallu commencer par se faire de la place pour installer les bonnes conditions de l'œuvre qui allait naître. Yves (le batteur) stressait un max ... les gouttes de son front en exprimaient l'intensité. Serge, les pommettes rougies par la tension, le regard luisant et fixe, tapait avec cadence et autorité le rythme avec un pied qui, de temps à autre, faisait soulever une mince couche de poussière résiduelle.

Climat de nervosité potentielle, environnement matériel très précaire, reprises inlassables nécessaires à l'obtention de la qualité idéale, un temps qui était strictement compté, ça chauffait sec dans le local ... Reclus dans un coin de la pièce pour ne pas compromettre la réalisation, je me demandais s'il n'y avait pas un côté illusoire à cette débauche d'énergie.

Doux rêve ? ils l'ont fait.

La seconde évocation est de nature beaucoup plus prosaïque et pourrait se classer dans les faits d'armes suicidaires. Le Normal Jazzmen éditait des œuvres, animait les sauteries et se produisait dans certains bals du samedi soir en des endroits typiquement ruraux où il y avait nécessité, outre la culture, d'y apporter joie et bonheur.

Un samedi en fin d'après-midi une fourgonnette, portes-arrière ouvertes stationnait sous la verrière de l'E.N. (haut lieu des harangues matinales). L'équipe du Normal Jazzmen chargeait son matériel pour s'envoler dans l'arrière pays arrageois.

Il s'agissait pour moi d'un week-end de grande sortie où je devais réparer, céans, une faute commise.
Je tournais, depuis quelques instants autour du véhicule avec une fausse décontraction ... et ... et ... un rapide regard de conspiration avec Ignace ...

Je lui dis "Ché où ?" ... Serge "Té viens ?" ... "Bouge pas" dis-je et je courus quérir une veste pour la bonne présentation... Il ferma lestement les portes dès mon embarquement.

L'excitation et l'angoisse sont des pulsions indissociables dans ce genre de situation. Je me demande si les joueurs de roulette russe n'éprouvent pas la phase aiguë de ce phénomène. Bref ...

Une soirée énorme : le banc des filles et le banc des garçons en face à face, un orchestre déchaîné, à boire à gogo et gratis (très bonne municipalité), une odeur stimulante de la bonne terre au travers du plancher du bal-volant, des rapports naturels, enjoués comme à l'époque de la Libération. Je n'avais qu'un seul regret : pourquoi avoir emporté une veste ? M'enfin, j'étais normalien.

Le retour dans l'enceinte des Carabiniers : magique, j'étais passé à l'as ... On m'a expliqué que le pion (je ne sais plus de qui il s'agissait, mais il y en avait des bons) s'était mélangé les pinceaux sur la liste de pointage.
J'ai passé un très bon dimanche, assis sur une marche d'escalier, le regard fixé vers le ciel où j'entrevoyais encore les étoiles de la campagne qu'on venait de quitter.

Merci Ignace !

Bonne santé à toi.

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Le "Normal Rythm Boys"

La Riguinguette N° 3 -Décembre 1962.

     C'est ainsi que s'appelle, comme vous le savez tous, l'orchestre de l'ENG Et, cette année encore, nombreux sont ceux qui apportent leur "don" au service de la camaraderie normaliens - normaliennes. L'effectif n'a pas beaucoup changé; le recrutement, qui s'est effectué assez sévèrement pour de bonnes auditions sous l'œil des Anciens, a appelé dans la formation 2 à 3 "Mulets" et un "P1" Nous n'énumérons pas les "Vieux".
     La cacophonie sera organisée avec une harmonie espérée parfaite par:
        - 2 trompettes

       - 2 clarinettes
        - 2 saxophones
        - 1 piano
        - 1 trombone
        - 1 guitare électrique
        - 1 violon
        - 2 accordéons
     ...cet ensemble étant rondement mené par une batterie à peine bruyante.
     En espérant que ce brillant orchestre fera de son mieux pour animer les sauteries et les bals de l'école, toute l'équipe du "Normal Rythm Boys" vous dit à très bientôt...
   Un de ceux là.

NB: Aucune photo ne nous est parvenue, à ce jour, et les noms des membres de cet orchestre nous sont inconnus...

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Document rarissime fourni par Michel KASPERSKI
Au 1er rang, de G à D:		Au 2ème rang, de G à D:
PETIT Bruno	Flûte	SAVARY Jean-Luc	Trombone
BERNABLE Jean-Pierre	Clarinette	DUFOUR Michel (57-61)	Batterie
CHANTRY Serge	Clarinette	?	?
PRATO Christian (59-63)	1ère Trompette	KASPERSKI Michel	Percussion, piano
LEPRETRE Lionel	2èmeTrompette
PEUGNET Gilbert	Saxophone
HULEUX Alain (56-63)	Saxophone, Chef d'orchestre

* HOTTIN Jean-Michel (60-64)	: guitare solo
* LEMOINE Michel (60-64)	: guitare solo
* JOLY Francis (59- 63)	: guitare basse
* SALVER Jean-Luc (59- 63)	: batterie
* TENEUR Daniel (60-64)	: guitare d'accompagnement

Face 1	Bob Gamma	2' 45''	2569 Ko
Face 1	Binsensol	1' 30''	1415 Ko
Face 2	Mirage	2' 33''	2400 Ko
Face 2	Garim	2' 25''	2298 Ko

Vignettes	Nom du fichier texte associé	Source	taille de la photo
	1962_1963_les_mirages.txt	B PETIT M LEMOINE D SAGOT	165 Ko
	1962_mirages.txt	JM HOTTIN	194 Ko
	1962_1963_les_mirages_01.txt	M LEMOINE	189 Ko
	1962_1963_les_mirages_02.txt	M LEMOINE	198 Ko
	1962_1963_les_mirages_03.txt	M LEMOINE	135 Ko