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Surnommé "Bibosse"
Pierre JANIN fut professeur d' Histoire - Géographie à l'École Normale d'Instituteurs d'Arras de 1957 à ?
Signature :
Bruno PETIT:
C'était en 1ère année. Jean-Luc SAVARY avait fait le pari stupide, je ne sais plus avec lesquels d'entre nous, de se "taper une queue" pendant le prochain cours de Bibosse. Le jour venu, au fond de la classe où il était installé, sans se dégonfler, il se mit à l'oeuvre discrètement mais consciencieusement, sous le regard de biais, mais néanmoins attentif de toute la classe qui surveillait l'évolution de la situation. Au vu du rictus de notre vaillant petit camarade, dos voûté, tête baissée, l'ouvrage suivait son cours et semblait même sur le point d'aboutir lorsque Bibosse demanda, avec sa voix si caractéristique : "Au tableau, Monsieur ... ( Hi -Heu ) ...... SAVARY ".
Un vent de panique parcourut l'assistance et une bouffée d'adrénaline nous envahit. Nous vîmes le Jean-Luc, cramoisi, stoppé net dans ses efforts, remballer vite fait bien fait sa marchandise dans l'urgence, se lever, les guiboles flageolantes, et se diriger cahin-caha, piteusement, vers le tableau... Je ne me souviens plus, par contre, du reste de sa prestation ni de la note qu'il obtint!
Une autre fois, toujours en 1ère année, nous avions ourdi un affreux complot contre notre camarade Marcel RINGOT, dont la grande spécialité était de s'endormir profondément pendant certains cours, dont ceux de Bibosse. Nous avions convenu à son insu que, s'il s'endormait comme d'habitude, nous quitterions la classe sans faire de bruit à la fin du cours, pour ne pas le réveiller. Ce qui était espéré arriva: notre petit camarade s'endormit profondément... Et ce qui fut dit fut fait: nous sortîmes en silence sur la pointe des pieds pour ne pas le réveiller, en mettant rapidement et discrètement au parfum les copains de la classe qui nous succédait. Le changement d'élèves se fit alors que Bibosse était absorbé dans ses tâches administratives et il ne s'aperçut de rien. Nous aurions donné cher vous voir la tête du Marcel à son réveil! Ça a du lui faire tout drôle !...
Pierre LAMPIN (54 - 58):
En 1962 des "évènements politiques graves" se produisirent en Algérie.
A l' ENG d' Arras on créa un "Comité de Vigilance Antifasciste" (voir le document). Pierre JANIN en faisait partie.
Daniel CACHERA:
Je me souviens de JANIN ( Bibosse ) qui accordait toujours la moyenne en interrogation orale, même aux nombreux potaches qui n'avaient rien étudié ou retenu du cours précédent. Je l'ai retrouvé en 1983 : nous étions pendant 2 semaines du même circuit touristique en Espagne. Il était alors Principal de collège. 10 ans plus tard, j'ai revu sa femme à Ronchin: M. JANIN était décédé.
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Vignettes Commentaires Source taille de la photo Denis LAMARRE (57 - 61):
"Monsieur JANIN, dit "Bibosse", prof d'Histoire - Géo, qui défraya la chronique en divorçant de Mme JANIN, prof. à l'E.N.F., après s'être barré avec une normalienne de formation professionnelle."
D LAMARRE (57-61) 69 Ko Le "Comité de Vigilance Antifasciste" de 1962 comprenait:
CHELKOWSKI, JANIN, PELCENER, et TOUSART (professeurs), WIART (intendance), GOUBET Serge (surveillants), CAUDROIT et GAMAIN (agents). TOUSART et JANIN en furent les fondateurs.
Ch' Minus (M. ROGNIAUX), syndicaliste très actif et militant de gauche, dut "passer dans la clandestinité" dans la période "la plus chaude".
P LAMPIN
(54 - 58)
103 Ko
1961_1962_1a_03.txt Y CATEZ
61-65
97 Ko Les professeurs de l'École en 1965 autour de M. THOMAS.
Monographie de J-R THOMAS 263 Ko
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