Raymond BERNARD

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Surnommé " Titov " par les normaliens, "Le Stroumf" par les élèves du collège de Wimille.

Raymond BERNARD fut surveillant à l'École Normale d'Instituteurs d'Arras de 1962 à ?. (au moins 1965)

Il a enseigné le russe (et le français) au collège de Saint Martin Boulogne au moins 7-8 ans.

Puis,  il a été en poste à Coudekerque Branche.

Il est devenu principal adjoint au collège de Wimille, ou il occupait le logement de fonction, et ou il est décédé en décembre 1991.

 

 

 

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Daniel CACHERA:

    Un des surveillants que nous surnommions Titof (Titov?) - s'appelait-il BERNARD ? - je crois qu'il a dû enseigner dans le Boulonnais- apprenait le russe. Au bureau où il était assis, il restait concentré malgré notre présence parfois quelque peu bruyante. On le voyait souvent remuer les lèvres sans doute pour mieux mémoriser.

 

François CHOJNACKI:

    En lisant la chronique de Pierre LAMPIN sur les us et pratiques dans le réveil des normalots à travers les âges, je me suis posé la question du pion "Titof" qui se spécialisait dans l'apprentissage du russe. Quel était son nom ? BERNARD  ? originaire de Boulogne ?

    Pas très grand, voire petit, petit même, front dégarni, deux représentations capillaires latérales et un petit peu à l'arrière ... d'une énorme gentillesse, il affichait, en plus des mêmes lunettes,  une expression "peace and love" à la Gandhi ...
    Une tronche, dans tous les sens du terme, physique et cérébrale ...

    Une pénétration quasi-religieuse, bouquin ouvert dans les mains, il trottinait, très souvent sous la "verrière à harangues", et murmurait sans cesse comme on égrène un chapelet ...

    Sa copine, d'une tête plus grande, préfigurait comme lui le new-age ...

    Ce couple sentait bon "un genre d'espèce de changement" insolite dans un univers clos de certitude et de finitude (ça existe ces termes là)

 

    ... Titof apprenait souvent sur le terrain de basket. Il aimait, à l'occasion, récupérer un ballon perdu. Vite fait son "bréviaire" dans la poche de sa blouse, il tentait un tir à distance. Épais comme un Gras-double divisé par dix, mais de la même hauteur que notre directeur-étalon, il ajustait prestement son shoot vers le panier. On se demandait pourquoi il ne partait avec ce ballon, tant son mouvement était fluide et sa taille volumétrique confidentielle. Parfois, il transformait son essai et alors "standing-ovation" des observateurs. Ça le faisait sourire, ce flash constituait un grand plaisir pour nos yeux. Aussi sec, il repiquait dans son fascicule. Chapeau bas, le "pro" (je ne pouvais être qu'impressionné, pas pour le geste technique, mais pour la mobilisation intellectuelle).

    Sa vraie modestie ferait très bien dans la galerie des références de l'E.N.

 

Daniel CACHERA:

    En lisant ce qu'écrit Choj ( quel talent!), je reconnais parfaitement dans la belle description qu'il en fait, Titof, le pion qui étudiait le russe. je l'avais aussi évoqué dans un mail .  Il a enseigné le russe, je crois, à Saint-Martin Boulogne (Je dois pouvoir le vérifier). Je l' avais rencontré à plusieurs reprises dans des manifs... il y bien 20 ans. J' espère me tromper, mais j'ai cru  savoir qu'il était décédé. Je tâcherai de vérifier.

Quelques mois plus tard, après enquête approfondie...)

   J'avais évoqué il y a un an le surveillant qu'on appelait Titov qui étudiait le russe. François Choj en avait fait une savoureuse et talentueuse description. J'avais promis d'en savoir un peu plus.
   Selon les informations convergentes obtenues auprès de deux personnes:  Il s'agit bien de Monsieur
BERNARD.  Son prénom (sur lequel plusieurs d'entre nous avaient des avis différents) est Raymond.
   Il a bien enseigné le russe (et le français) au collège de Saint Martin Boulogne au moins 7-8 ans.
   Petit , discret, avec une calvitie, il partait une barbe blanche (les élèves lui avaient trouvé le surnom de
Schtroumpf) quand il était devenu principal adjoint au collège de Wimille. Il occupait le logement de fonction au collège. Il est décédé "chez  nous" en décembre 91, dit la secrétaire du collège . Il était très apprécié et avait un excellent contact avec les élèves. La secrétaire pense qu'avant Wimille , il était en poste à Coudekerque Branche (dans ce cas selon moi après avoir enseigné dans le Boulonnais car je me souviens l'avoir vu dans plusieurs manifs des années 70.)
   Il avait des problèmes de vue, d'origine congénitale semble-t-il( deux de ses frères connaissent les mêmes problèmes).
   Sa femme est décédée d'un cancer en octobre 84.
Raymond Bernard ne s'était jamais remarié.
 

 

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