Pierre ARTAUD
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dessin de Joseph BONNEL
Surnommé "Crâne d'obus"
Pierre ARTAUD fut surveillant général de l'École Normale d'Instituteurs d'Arras de 1958 à 1970.
Puis il fut principal - adjoint au collège Carlin - Legrand de Bapaume jusqu’à sa retraite en 1975
Adresse: Résidence la Figueirette, 5 rue du Soleil d’Or, MIRAMAR 06590 THEOULE-SUR-MER
Son décès est annoncé dans le bulletin de l'Amicale n° 55 de mars 1995:
« Nous apprenons également le décès de Pierre ARTAUD, Surveillant Général de l’École de 1958 à 1970, puis Principal adjoint au collège Carlin-Legrand de Bapaume jusqu’à la retraite en 1975. C’était un homme de contact, d’une grande sensibilité et très près des élèves qui n’hésitaient pas à solliciter son aide et ses conseils. C’était également un laïque convaincu et convaincant et un ardent syndicaliste, de longue date, membre honoraire de notre Amicale. »
Signature :
Pierre LAMPIN (54 - 58), surveillant de 58 à 62:
Pierre ARTAUD était sur un poste de pion et nommé "Surveillant Général", fonction qui n' existait pas avant lui. Il arrivait je crois d' Audruicq où il était directeur d' école. Il logeait à l' EN avec sa famille.
Daniel VANDEMBROUCQ (59 - 63):
Selon mes infos anciennes ,(Michel DAUBRESSE, si mes souvenirs sont bons) Mr ARTAUD avait été directeur d'école à Pont d'Ardres, hameau des Attaques dans le Calaisis. Les parents de Michel étaient directeurs à Calais.
Pierre LAMPIN (54 - 58), surveillant de 58 à 62:
Pierre ARTAUD était pour nous "Crâne de bronze" (qui n' est pas loin de "Crâne d' obus"). C' est Filasse qui l' a, le premier, baptisé ainsi. Pour ses vacances notre "pion en chef" ne jurait en effet que par la Côte d' Azur et nous revenait chaque année avec le haut du crâne magnifiquement bronzé. En bons biochimistes Filasse et moi suivions ensuite la dégradation de ses pigments épidermiques qui devenaient peu à peu jaunâtres avant de prendre des reflets un peu plus verdâtres qui évoquaient effectivement ce métal à l' état oxydé.
Au début des années soixante, il était délégué syndical et s' occupait plus particulièrement de " La dîme du Bonheur".
Il s' agissait d' une sorte de caisse de solidarité à laquelle on pouvait envoyer une somme d' argent à l' occasion d' un évènement heureux, une promotion, par exemple. J' ignore totalement si cette tradition a perduré dans le département.
J' ai retrouvé ce petit encart signé " Pierre ARTAUD" dans un bulletin syndical de 1962. (voir ci-dessous: "La Dîme du Bonheur")
François CHOJNACKI: Les 7 Colles
J'ai connu à l' E.N. deux triumvirats :- le premier plutôt sympathique et stimulant: COLLETTE - CHRÉTIEN - CHOJNACKI avec un contrat "à la vie, à la mort" (D'ailleurs à ce propos, il faudrait que Barney, alias Jean-Marie CHRÉTIEN, puisse s'agiter un peu) ;
- le second, de plus haut vol, à caractère très opérationnel, avec un goût développé pour la créativité en équipe: ARTAUD - BONNEL - MASCLEZ.
BONNEL animait, avec talent et grosse acoustique, une heure d' E.P.S. dans la salle polyvalente. J'y avais été dispensé pour raisons médicales. Assis sur un des coffres de la verrière, je m'aperçois que l' un deux est resté ouvert, il contient un ballon de hand. Une idée simple, naturelle, légitime me chatouille le cortex ... c'est parti !
Dans la plus grande des discrétions, je tente d' améliorer avec un enthousiasme grandissant mes scores en matière de jongleries de balle au pied. De façon complètement imprévisible ... et même incroyable, la situation et le ballon m'échappent ... Effort considérable pour rattraper les deux ... en vain :... LA - BALLE - DANS - UN - CARREAU - D'UNE - FENÊTRE - DE - LA - CLASSE - A ... TONTON !
Je ne vous dis pas le bordel !... Si, je vous le dis... Par ordre d'entrée en scène :
- TONTON ... sa classe ...
- ARTAUD, au pas de charge, les bras écartés en demi-cercle, suivi de quelques pions en sous - activité
- BONNEL, qui revient de son exercice
...et bien sûr des morceaux de vitre tout plein partout ...
La première sentence n'est pas trop compliquée à réaliser : balayer. On savait ...
La seconde serait annoncée après prise de décision collégiale des trois autorités concernées...
Convoqué par ARTAUD , je prends connaissance de l' ordonnance de " 7 colles " avec les motifs suivants :- prendre un ballon sans autorisation,
- faire du sport alors qu' exempté,
- jouer au pied dans une zone réservée aux jeux de mains,
- jouer au pied avec un ballon de hand,
- interrompre le déroulement pédagogique d' une classe,
- créer une nuisance collective,
- et, enfin, casser un carreau.Après avoir vu les " 7 Mercenaires ", pris connaissance des " 7 Merveilles du Monde ", j'ai vécu les " 7 dimanches de colle ", période pendant laquelle je me suis tourné résolument vers le basket.
Par la suite, MASCLEZ m'appelait " le sportif " et me foutait une paix royale. BONNEL ne pouvait s'empêcher de me qualifier de " branleur " lorsqu'il me croisait. ARTAUD écrivait et prononçait mon nom de famille sans hésitation ni faute. Le début de la notoriété ...
Je n'ai jamais dépassé, en cumul, BUÉ et CHANTRY, mais là je les avais laissés sur place.
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