Patrick GOBLET
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Patrick GOBLET est originaire d'Arras (62000) ou il est né le 1.05.1945.
Parcours à l'EN :
- Année scolaire 1960-1961: 1ère C.
- Année scolaire 1961-1962: 2ème D. Obtention du 1er Bac.
- Année scolaire 1962-1963: Philo. Obtention du Bac philo (AB).
"A l'École Normale, je n'ai pas figuré dans de nombreuses activités. Nul sur le plan sportif, contrairement à beaucoup de camarades, demi-pensionnaire ou externe pendant certaines périodes ou mes ulcères à l'estomac m'imposaient un certain régime... on m'a d'ailleurs retiré les 2/3 de cet estomac en 81, entre les deux tours de l'élection de François MITTERRAND ... Comme je dis souvent: "Le chirurgien n'est pas le percepteur, et le troisième tiers, il peut encore attendre ! "
Cursus après l'EN:
- Année scolaire 1963-1964 : EN de Lille, rue de Londres. Préparation au CAP-CEG
- Année scolaire 1964-1965 : EN de Lille, rue de Londres. Obtention du CAP-CEG (Lettres/Histoire)
Parcours professionnel:
- 1965-1965 : PEGC Lettres/Histoire au CEG de Vitry-en-Artois "...ou l'on m'a fait enseigner de nombreuses matières et non pas Lettres/Histoire comme prévu (Anglais, latin, Musique, Dessin, et même Education Physique !"
- 1965-1976: PEGC Lettres/Histoire au CEG de Vitry-en-Artois "Enseignement plus conforme à nos études".
- 1976-2003: Collège d'Achicourt. "Changement de poste volontaire pour une période de 27 ans. Beaucoup de satisfaction dans le métier malgré des problèmes de santé me privant de quelques forces bien utiles certains jours, en fin de journée notamment".
Au cours de ma carrière professionnelle, il m'est arrivé à diverses reprises d'être marionnettiste et même clown (Je pourrais t'en envoyer une photo si cela t'intéresse). J'ai d'ailleurs l'impression, si j'en juge par les propos de mes anciens élèves, que je reste dans leur mémoire davantage un clown passionné d'Histoire qu'un prof tel qu'on l'imagine. Cela te surprendra sans doute, car à l'École Normale d'Arras, j'étais plutôt discret, voire timide (Beaucoup moins à l'École Normale de Lille)"
- En 1989, reprise d'études en Histoire (jusqu'au D.E.A inclus ). "Une formidable découverte: la recherche historique aux archives. Certes, je devins Certifié, mais j'ai surtout apprécié cette nouvelle approche de l'Histoire. Et se remettre en question est toujours utile "
Vie privée:
- 1974: Mariage avec une boulonnaise.
- Un fils, professeur de mathématiques en collège (né en 1979 ?), du côté de St-Denis, en banlieue parisienne.
"Petite remarque au passage: mon fils a eu comme profs, au collège, l'épouse de Jean-Claude DREUILLE, et notre copain Bernard ANDRÉ. Quant à moi, j'ai enseigné à un neveu et une nièce de Martial HERBERT, et quand je redevins étudiant, je côtoyai un fils de Michel LABIT (Le monde enseignant, quelle grande famille !)"
Production littéraire:
Patrick GOBLET a une passion pour l'écriture. Il écrit des nouvelles et participe parfois à des concours de nouvelles.
Il m'en a envoyé deux, que j'ai converties en PDF. Vous pouvez les télécharger en cliquant sur les liens.
Souvenirs anecdotiques:
Le concours d'entrée à l'EN:
Patrick GOBLET:
Les épreuves écrites ne m'ont pas particulièrement marqué mais l'oral est encore bien présent dans ma mémoire tant par les épreuves dont certaines étaient peu courantes (épreuve de travail manuel dans l'atelier de notre regretté "Pépère" NULLUY, compte-rendu d'exposé sous le discours magistral de Monsieur LEMETTRE relatif au système solaire et à ses origines supposées), que par l'ambiance que j'ai découverte au dortoir, première expérience de l'internat en ce qui me concernait. J'ai encore l'image inattendue de nos copains de la région minière qui avaient, pour plusieurs d'entre eux, amené un instrument de musique, ce qui faisait presque oublier le sérieux et l'importance de ce concours.
Enfin, je n'oublierai jamais (ou du moins pas avant de devenir quasi centenaire !!!) les résultats annoncés sous le préau par ordre d'entrée. Ma superbe note de sport (ce fut toujours ma spécialité !!!) avait en grande partie sans doute été responsable de mon numéro d'entrée (87 sur 90 reçus)... Tu imagines quelle attente, quelle angoisse ... et quelle explosion de joie ensuite...
Puis, au réfectoire, le discours solennel de Monsieur THOMAS et notre engagement écrit pour le service de l'Education nationale nous firent comprendre qu'un moment décisif de notre existence venait de se dérouler (A cette époque, le service public n'était pas un vain mot et les origines modestes de la plupart d'entre nous voyaient s'ouvrir l'espoir d'une condition meilleure dont nos parents avaient rêvé pour nous.)
Notre arrivée un certain Dimanche soir de 1960 à l'Ecole normale.
Patrick GOBLET:Pendant les grandes vacances, mes parents, comme beaucoup d'autres sans doute, avaient vidé leur porte-monnaie afin de satisfaire pleinement à la liste de choses à amener à la rentrée (le fameux trousseau!). Rien ne me fit défaut à la rentrée mais le problème fut d'acheminer cet équipage. Mon père, n'ayant point de voiture, évidemment, crut bon de mettre le tout dans une cantine que l'on plaça dans une petite charrette qui fut tractée à l'aide du célèbre solex. Une arrivée à peine remarquée à l'Ecole normale et une autre interrogation lors de l'installation au dortoir. Chaque armoire étant si étroite, il fut décidé de ranger la cantine sous le lit. Cette dernière y resta tout le temps nécessaire à une autre organisation et à la possibilité de faire usage des mêmes moyens de transport. Bernard ANDRE, qui était chargé de service de propreté dans ce box, maudit plus d'une fois, à juste titre, ce "cercueil", selon son expression, placé sous le lit.
Le service de propreté.
Patrick GOBLET:
Concernant le service de propreté matinal, en première année, je fus préposé au hall d'entrée ce qui me donna l'occasion, le chiffon à poussière à la main, d'admirer les coupes ou médailles des valeureux sportifs de l'EN, moi qui était si nul en ce domaine. Ce fut aussi l'occasion d'assister à l'arrivée de nos profs, dont certains m'adressaient un petit bonjour, gentil ou plein d'humour; Monsieur Thomas m'adressa parfois quelques mots sympathiques avant le discours plus solennel sous la verrière. Enfin, il m'est arrivé de causer un peu avec les instituteurs malgaches qui passaient quelques jours en nos murs.
L'oeil de Tom:
Patrick GOBLET:
Sans doute, Bruno, te souviens-tu du caractère bien affirmé de notre ami RINGOT et de ses coups de colère légendaires. Pourtant, tel un véritable personnage de western à la carapace rugueuse mais au cœur généreux, notre pote nous a un jour prouvé, s’il en était besoin, sa gentillesse. Nous avions dans notre classe de 1ère C une petite cagnotte qui subsistait après l’achat notamment d’un ballon que le boulonnais POLET nous avait ramené. Or, un samedi de petite sortie, lors d’un match, Rolland THOMAS eut l’arcade sourcilière ouverte. Tandis qu’il était parti pour recevoir des soins, dans notre salle d’étude, RINGOT s’adressa à la classe. En substance, il nous rappela que Tom était un dévoué major et que la petite cagnotte serait fort bien utile pour lui faire un petit cadeau. A l’unanimité nous approuvâmes et il me semble qu’Alain PLATIER se chargea de l’achat d’un livre de Conan DOYLE. Ce jour là chacun a ressenti, je pense, que l’amitié entre pensionnaires n’était pas un vain mot.
Rolland THOMAS:
Patrick GOBLET a bonne mémoire.
Bigleux, je devais jouer au foot avec mes lunettes et je m'étais salement blessé.
Suite à cet accident, j'ai repris le cross. Le foot n'y a rien perdu. J'ai repris 15 ans plus tard dans les pâtures avec l'UFOLEP puis en vétérans avec l'US de St Pol sur Ternoise.
J'ai encore les deux bouquins qui m'avaient été offerts : le Conan Doyle et une anthologie des poésies de Verlaine de chez Seghers. Les retrouverai bien un jour et vous scannerai les dédicaces.
La cagnotte servait à prêter de l'argent à la semaine à ceux qui n'avaient plus de sous. On avait tous versé au pot. RINGOT était le meilleur client...
Tom
Georges POLET:
Je veux ajouter quelques souvenirs à l'accident de Rolland.
je ne pense pas qu'il s'agissait d'un samedi de petite sortie, mais plutôt d'un match interclasse ou l'un des célèbres Artois- Marittthhhhimes
Tom avait le visage ensanglanté, un verre était cassé ou sorti de la monture. Nous ne savions pas quelle partie de l'œil était atteinte: arcade, paupière ou l'œil lui -même, car le sang coulait fort. Et Tom ne voyait plus rien. Et alors que nous le raccompagnions vers notre salle de classe en le portant car il avait été sonné lors du choc, il s'écria :"Je m'en fous même s'il est crevé: c'est mon œil le plus faible"
Et ceux qui l'ont connu à l'étude en 2ème B et 1ère C se souviennent peut être de notre major , penché sur ces bouquins avec un œilleton noir qui tentait de préserver cet œil.
C'est ce que l'évocation de Patrick m'a remis en mémoire.
Sincères amitiés à tous
Geo
Rolland THOMAS:
Salut Geo !
Me suis regardé dans le miroir, les cicatrices sont encore là.
J'ai eu l'œil "détouré". L'EN aurait pu m'offrir quelques points de suture !
C'est vrai aussi que c'était mon œil le plus faible ... que j'ai perdu définitivement dans les archives poussiéreuses du Cambodge.
Maintenant avec les verres "organiques", ces accidents sont rarissimes.
Je ménage l'œil qui me reste, mais les écrans sont agressifs, même avec des filtres.
Outre l'œilleton noir, je faisais de la gymnastique des yeux !
Il me revient aussi que le Verlaine et le Conan Doyle m'ont été offerts en liquidant la cagnotte.
C'est Tatave qui s'est chargé d'aller les acheter chez Brunet.
Ch'tiot nous fait faire un vrai travail de mémoire : tout revient par couches successives.
C'est peut être une archéologie de nous mêmes.
Dès qu'il neigera sur mes montagnes, je ferai le mini cv promis.
Je ne risque pas grand chose, il n'a pas plu depuis des mois ...
Tom
La solidarité active:
Patrick GOBLET:
Puisque l’on évoque ici des petits souvenirs qui témoignent des liens qui nous unissaient, je souhaiterais parler d’un épisode qui m’a beaucoup marqué. En classe de philo, j’ai connu des ennuis de santé qui m’ont tenu éloigné des cours durant un mois et demi à deux mois. Pendant tout ce temps, Martial HERBERT et Bernard BOITTIAUX ont pris tous les cours en carbone (on était loin de l’Internet et des photocopies !) et j’ai pu préparer le Bac dans de bien meilleures conditions. Il y a des services que l’on n’oublie pas.
Les déclamations:
Patrick GOBLET:
Dans un tout autre répertoire, as-tu également le souvenir de certains textes littéraires déclamés ou récités avec talent par les copains ? Entre autres, j’entends encore KUCHEIDA ayant choisi le poème de Victor HUGO évoquant Jean HUS et son supplice, PICQUET ayant préféré un poème plein de fantaisie et de tendresse (« Le clown ») ou bien encore TAVERNIER dans l’émouvant poème de PREVERT « Barbara ».
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Vignettes Commentaires Source taille de la photo Année scolaire 1960-1961 1960_1961_1c_01.txt B PETIT 289 Ko Année scolaire 1961-1962 1961_1962_2d_01.txt JC DREUILLE 134 Ko 1961_1962_groupe_04.txt P GOBLET 165 Ko Année scolaire 1963-1964 1963_1964_en_lille_05.txt Patrick GOBLET 207 Ko 2000. Collège d'Achicourt- Fête de Noël. 2000_achicourt_clg_goblet_clown.txt P GOBLET 210 Ko P GOBLET 183 Ko P GOBLET 182 Ko P GOBLET 233 Ko Lettre de Patrick GOBLET à Bruno PETIT du 12.02.2007 Page 1
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