Michel FAUQUET

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Surnommé "Ch' Phoque "

 

Michel FAUQUET est né le 12 mars 1933 à Marquise (62).

 

Il fut élève-maître de notre école de 1949 à 1953.

 

 Il fut surveillant à l'École Normale d'Instituteurs d'Arras de 1954 à 1958. Il obtint le CAPES de Sciences Naturelles en 1958.

 

Il fit ses classes à Amiens et intégra l'école des sous-officiers.  Sorti sous-officier (Lieutenant) , il a dirigé un régiment à Coulommiers, avant de partir

 en Algérie en 1958.

 

Il fut ensuite professeur de Sciences Naturelles et de Sciences Physiques à l'École Normale d'Instituteurs d'Arras de septembre 1961 à 1977.

 

Il obtint l'agrégation de Sciences Naturelles en 1965.

 

Il devint ensuite IPR,  dans l'Académie d'Amiens en 1976.

 

Il prit sa retraite en 1994 en tant que doyen des IPR, toujours à Amiens.

 

Marié à Janine, père de six enfants, et grand-père de 15 petits-enfants.

 

Décédé le 5 mars 2023

 

Signature :

 

 

 

Pierre LAMPIN (54 - 58): Quelques notes concernant FAUQUET (que je compléterai, avec photos)

    Il devait être de Marquise.

    Ce fut un des "piliers" de l' ENG, notamment pendant la période de transition entre M. MÉRIAUX et M. THOMAS, puis quand il fut prof.

    Normalien à Arras (promo 1949-1953)

    Pion à partir de 1954 : il m' a collé un trimestre, la vache!

    Je me souviens aussi qu' il a perdu son père et sa mère le même jour à cette époque. Cela l' affecta évidemment beaucoup.

    Je pense qu' il est parti en 1958 pour son service militaire. Il a "fait" l' Algérie comme Lieutenant, je crois.

    Il revient ensuite comme prof' en sc. nat' (vous dites 1961, c' est possible)

    Il quitte l' ENG en 1977 pour devenir IPR (de la Somme, je crois).

    Ce fut un professeur très dynamique qui organisait des expos à Arras et des "camps" de vacances à dominante biologique et géologique (peut-être dans le cadre des "Éclaireurs de France") avec les Normalots. Beaucoup d' entre eux doivent s' en souvenir.

    On l' appelait "Ch' Phoque", à cause de sa moustache, sans doute et son air un peu renfrogné. Mais peut-être a-t-il eu d' autres surnoms. C' était un fumeur de pipe invétéré, toujours la bouffarde au bec.

 

Pierre LAMPIN (54-58): Compléments livrés le 3/06/2023 par mail, suite à son décès le 5.03.2023

   Je viens d' apprendre (avec beaucoup de retard!) le décès de Michel FAUQUET, professeur puis Inspecteur d' Académie en Biologie-Géologie.

   Le petit article en PJ provient du bulletin de l' Association des Professeurs de Biologie-Géologie et est signé sans-doute par des professeurs de l' Académie d' Amiens ce qui fait qu' on n'y parle pas de sa carrière à l' ENG d' Arras.

   A ma connaissance il y a été pion puis prof à l' ENG au moins une vingtaine d' années des années cinquante aux années soixante-dix (on peut retrouver quelque chose de plus précis) avec une interruption pour un service militaire en Algérie.

 C' était le pion le plus présent et le plus connu quand j' étais élève, avec Monsieur HERBELOT. Etaient aussi, je crois, sur des postes de pion, "Peau de fesse" (son nom ne me revient pas) qu' on ne voyait à l' EN que le week-end (*) et M. CAZIN qui s' occupait exclusivement du "clan du carillon".

   Ce fut ensuite un des "piliers" de l' enseignement des sciences à l' ENG et c' était pour travailler avec lui ( et avec son encouragement!) que j' avais quitté le Lycée Gambetta d'Arras pour l' ENG (**)

   C' était un prof remarquable qui avait une mémoire extraordinaire et un grand sens de l' organisation, ce qui était très important dans ce poste ( qualités que je n' avais pas!!!)

   Il y avait deux "faces" en lui: le côté "métier" ( ouvert et même blagueur avec ses élèves et ses collègues) et un côté intime dont il ne parlait jamais. Je ne l'ai jamais entendu parler par exemple de ce qu' il avait vécu en Algérie, de ses opinions ou croyances,  de sa famille (plusieurs enfants), ou de son épouse, par exemple.

     (*) Les mauvaises langues disaient que son père avait un poste important dans l' Education Nationale.

     (**) En réalité j' ai découvert en arrivant à l' ENG que c' était lui que je remplaçais et que c' était lui, en quelque sorte qui m' avait "choisi" pour cela!!!... La vache!

 

Pierre LAMPIN (54-58): Pour prolonger les souvenirs de "Ch' Phoque"

   Au début de ma scolarité de l' ENG on m' avait attribué un lit situé dans l' avant-dernier box, côté chambre du pion. Dans l'obscurité du petit main, j' entendais chaque jour quelqu'un ouvrir délicatement la porte avant d' émettre un souffle un peu rauque: c' était Ch'Phoque en train de réchauffer son instrument métallique dans le dortoir glacé. S' élevait ensuite le chant bucolique de sa flûte chargée de nous réveiller. On avait parfois droit à un deuxième morceau voire à un troisième le dimanche matin: c' était autant de gagné dans la douceur des draps.
   Mais
Ch'Phoque avait une conception très paternaliste de sa fonction et pouvait se montrer aussi compréhensif qu' impitoyable en cas d' infraction.
   Pour les week-ends existait à l' EN une alternance entre les petites et les grandes sorties. Lors des premières il nous était interdit de revenir chez nous, sauf pour ceux disposant d' une relation familiale dans l' agglomération arrageoise. Je "bénéficiais" d' un lointain cousin de ma mère qui habitait Saint-Nicolas et que beaucoup d' anciens Normalots ont connu. On l' appelait "
Ch' Timait". Délinquant débutant j' étais revenu un dimanche soir après l' extinction des feux et j' étais en train de refaire mon lit quand la lumière s' alluma: c' était Ch' Phoque qui avait repéré mes couvertures restées pliées et avait attendu patiemment mon retour. (*)
   Le lendemain
Ch' timait et lui me convoquèrent et se mirent d' accord pour un trimestre de "colle". Peine d' autant plus sévère que cela se passait au premier trimestre de ma première année.
  
Ch' Phoque fit preuve cependant de magnanimité en m' oubliant sur la feuille de colles de la galerie au bout de deux ou trois dimanches. Je n' étais pas le seul à avoir souffert de sa surveillance et avec mon copain "Johan" (WEINMANN), nous décidâmes un jour de nous venger.
   Nous avions remarqué qu' il possédait une moto avec laquelle il allait régulièrement à la fac de Lille. Nous finîmes pour trouver l' endroit où il la garait: dans les sous-sols, derrière les ciroirs. Notre vengeance resta cependant bon enfant: un bel autocollant sur le flanc du réservoir représentant une poule au milieu de ses poussins avec comme intitulé
"La mère poule".
  
Ch' Phoque m' avoua bien plus tard qu' il ne fit rien pour ôter cet autocollant de sa moto.

   (*) Un "pro" de ce genre d' incartade était notre copain SCHOONEERE. On raconte qu' un matin de neige il avait parcourut la distance séparant le dortoir à la grille côté parc à reculons de façon à tromper la perspicacité de Ch'Phoque.

 

François CHOJNACKI. FAUQUET: Physicien et républicain...

    FAUQUET a eu deux périodes distinctes dans sa vie professorale de l' EN.

     La première s'est caractérisée par la mise en place d'un couloir de la mort "bis", juste en face de la Chaussée Brunehaut confectionnée, année par année, par le Maestro dont le surnom survit dans tous les esprits. Époque où il n'était pas bon de croiser son regard à tendance exophtalmique, d'analyser la symétrie de ses deux bandes capillaires, de décrypter sa grimace lorsqu'il voulait se concentrer un max ... sous le risque quasi-inévitable de se prendre une rondelle dans la gueule de son carnet de notes.

    La seconde phase, assez, voire très différente, se décrit par une grande proximité de rapports dont la dimension pouvait être très touchante. Pour ma part, le fait le plus marquant a été sans conteste l'organisation de séances de révision avant bac et hors horaire officiel. Il venait en pull, sans cravate (le pied du pied) pour des cours de soutien où étaient conviés les volontaires.

     Grand serviteur de l'État !

     Mais non, Michel FAUQUET ne sortait d'une réunion de travail avec Ségolène ROYAL sur l'optimisation des 35 heures au collège.

     Quoique ... 

 

Daniel CACHERA:

    La première séance de cours de physique avait été consacrée à l'électricité avec manip classique sur l'électricité statique. Bon. Vint la deuxième séance. On ne peut pas dire que l'ambiance y ait été  électrique, j'opterais plutôt pour glaciale. Le défilé d'une dizaine de  copains interrogés a commencé: les questions gravitaient autour de l'électron! Les pôvres! A peine avaient-ils posé le pied sur l'estrade qu'ils retournaient à leur place gratifiés d'un zéro!

 

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Vignettes Commentaires Source taille de la photo

1969_profs.txt

Mme ROGNIAUX 197 Ko

Article du Bulletin de l'APBG (n° 1 de 2023), suite au décès de Michel FAUQUET

P LAMPIN 786 Ko

Pierre LAMPIN (54 - 58):

 "Cette photo de Michel FAUQUET est de mauvaise qualité (elle est extraite d' un film 8mm), mais elle a le mérite de montrer "Ch' Phoque"  dans son élément préféré: en pleine nature (ici le pré communal d' Ambleteuse), herborisant avec un groupe de normaliens en "camp de découverte" , l' été 1975."

P LAMPIN 79 Ko

 

 

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