La Brabançonne d'une putain

 

1. Je me souviens, lorsque j'étais jeune fille,
D'un beau garçon qui passait par bonheur.
Il me trouva si jolie et si gentille,
Qu'il me montra sa gross' pine en chaleur.
Et tout à coup, sous mon jupon s'élance
L'énorme queue qu'il tenait à la main:
Il déchira mon voile d'innocence,
Voilà pourquoi je me suis fait putain! (ter)

2. Je ne sais pas si j'étais déjà coquine,
J'aimais déjà qu'on m' chatouillât l' bouton.
J'avais goûté de ce bon jus de pine,
J'avais reçu du foutre dans le con;
J'avais baisé, je n'étais plus pucelle,
Baisant le soir, et baisant le matin,
Plus je baisais, plus je devenais belle,
Voilà pourquoi je me suis fait putain! (ter
)

3. Quoi que je ne sois qu'une fille publique,
J'ai de l'amour et de l'humanité.
Tout citoyen de la libre Belgique
Devrait pouvoir jouir à satiété.
Pour de l'argent, le riche aura ma fente,
Le pauvre, lui, pourra jouir pour rien.
Pour soulager l'humanité souffrante,
Voilà pourquoi je me suis fait putain! (ter)

 

(Source :http://homepages.ulb.ac.be/~xhubaut/chorale/texte1.htm#BRAB )